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BOURGOIN-JALLIEU

  • Responsable Communication DG38
  • 1 nov.
  • 4 min de lecture

Bourgoin-Jallieu 


Un hommage à six prisonniers de guerre grâce à une plaque retrouvée


Ce 23 août, se tiendra une cérémonie commémorative à 18 h 30 dans le cadre de la fête du pays berjallien. Cette année, elle sera marquée par le dévoilement d’une plaque mémorielle en hommage à six prisonniers de guerre du secteur.

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Élus, membres du Souvenir français, tous étaient réunis pour fêter la libération du pays berjallien l’an passé. 



81 ans. Cela fera 81 ans, ce samedi 23 août que Bourgoin et Jallieu ont été libérés par les résistants. À cette occasion, une journée de célébrations sera organisée. Elle débutera par un hommage aux résistants avec des dépôts de gerbes en différents lieux.

À 9 heures, au cimetière de la Rivoire pour commencer, puis au cimetière de Charges et pour finir aux Silos.

À 18 h 30, une cérémonie commémorative se tiendra place du Souvenir français, au mémorial de Bourgoin-Jallieu pour honorer la mémoire des femmes et des hommes ayant contribué à la libération du territoire. Cette année, un hommage particulier sera rendu à six prisonniers de guerre, avec le dévoilement d’une plaque mémorielle.

Paulette Chovelon, présidente de l’association départementale des anciens combattants et prisonniers de guerre et combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc, se réjouit de cette initiative : « Ce sera un grand jour pour notre association ! On a réussi à retrouver cette plaque et à retracer l’histoire de ces hommes morts pour la France grâce à une belle coopération avec la Ville, Armand Bonnamy, conseiller municipal délégué au devoir de mémoire, Éric Bois, délégué général départemental ou encore avec Pierre Bourgeat, qui a fait de bonnes recherches. »


Six hommes capturés au printemps 1940

La plaque avec six noms de prisonniers de guerre du secteur berjallien inscrits a été retrouvée par Armand Bonnamy, conseiller municipal délégué au devoir de mémoire. « Je l’ai vue pour la première fois dans l’ancien bureau des prisonniers de guerre au pont Saint-Michel. Je n’avais aucune idée de là où elle venait. Le bureau a dû déménager à la suite de la destruction du pont, j’avais alors demandé aux services techniques de mettre la plaque en lieu sûr. En jouant un peu les Sherlock, on a réussi à la retrouver. On a appris qu’elle était posée sur les murs de l’ancien hôpital Pierre-Oudot », raconte Armand Bonnamy. « Il fallait honorer les noms de ces six prisonniers de guerre, c’est pourquoi la plaque a le mérite d’être installée au mémorial de Bourgoin-Jallieu, place du Souvenir français », poursuit-il.

Six hommes qui ont tous été capturés au printemps 1940. Maxime Guinet, Roger Michelot, Michel Roussillon et Théophile Vivat mourront en détention. Pierre Meynier-Badin reviendra à Bourgoin, mais très malade ; il mourra en 1943. Henri Voisin, lui, capturé au combat, parviendra à s’évader et à rentrer chez lui, mais sera arrêté par la police allemande à Lyon et succombera en déportation. Morts pour la France, ces Nord-Isérois qui ont payé un lourd tribut lors de la guerre, vont retrouver, samedi, leur juste place dans la mémoire collective.


Une fête populaire pour célébrer la Libération

Après les célébrations mémorielles, place aux festivités ce 23 août sur la place Carnot, en plein cœur de Bourgoin-Jallieu. Pour bien commencer la soirée, un défilé de voitures de collections aura lieu, avec un départ prévu à 19 h 15 de la place du Souvenir français et une arrivée prévue vers 19 h 30 sur la place Carnot. Avec un banquet et une buvette, la soirée prendra des allures de fête de village. Des tables seront dressées pour accueillir les 600 convives autour d’un bon repas en plein air (inscriptions clôturées).

Le groupe rétro de chansons des années 1950 intitulé “Les Satin Doll Sisters”, composé uniquement de voix féminines, mettra l’ambiance en première partie de soirée. À 22 h 30, un feu d’artifice sera tiré et pour celles et ceux qui souhaitent enchaîner quelques pas de danses ou simplement profiter de la musique, un bal populaire est également au programme. Une façon de clore cette journée symbolique dans une ambiance festive et

populaire.


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À l’issue des combats de la Grive, 180 Allemands sont faits prisonniers. On les voit ici, escortés par les maquisards qui viennent de prendre la ville. 



Comment la Résistance a libéré Bourgoin et Jallieu le 23 août 1944

En août 1944, la libération du territoire progresse dans le nord de l’Isère comme ailleurs. Tandis que les armées alliées poursuivent leur remontée vers Lyon, les maquisards multiplient les actions dans les communes stratégiques du département. Le 23 août, la décision est prise de libérer Bourgoin et Jallieu, deux villes clés du Nord-Isère, sans attendre l’arrivée des troupes américaines.

L’initiative revient aux résistants locaux, regroupés sous le commandement de Georges Ivanoff, dit capitaine Raoul, chef civil, et de Joseph Fracassetty, alias Rémy, chef militaire du secteur 7. Autour du bataillon Rémy, s’unissent les groupes venus du Grand-Lemps, de Charavines, des Abrets, du Pont-de-Beauvoisin, ainsi que les bataillons de Chartreuse et des Chambaran.


Une force unie et déterminée, bien décidée à libérer ses terres

Les forces allemandes, quant à elles, se retranchent en cinq points stratégiques de la ville : au silo de la route de Saint-Jean-de-Bournay, à l’hôtel Chenavas, à l’École supérieure des filles, à la clinique de Jallieu et au collège de garçons. L’assaut est lancé vers 10 h 30. Les résistants s’emparent de la clinique en début d’après-midi, faisant une vingtaine de prisonniers. Peu après, les quarante feldgendarmes installés à l’hôtel Chenavas déposent les armes.

Le combat le plus violent a lieu au silo de La Grive. Les troupes allemandes y opposent une résistance acharnée. Après quatre heures de lutte intense, les échanges cessent dans la soirée. Dix-huit résistants y laissent la vie, aux côtés de 35 soldats allemands. Ce n’est qu’à 22 h 30, après de longs pourparlers, que les occupants se rendent. Au total, 180 soldats allemands sont faits prisonniers.

Le 23 août 1944, Bourgoin et Jallieu sont libres, grâce à leurs propres résistants, sans appui extérieur. Les troupes américaines ne feront leur entrée que le 27 août. La victoire locale permet à la Résistance de se réorganiser, et de préparer la prochaine grande étape : la libération de Lyon.

 

 
 
 

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