LA MURE
- Responsable Communication DG38
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La Mure
81 ans de la Libération : un week-end de mémoire et d’émotion

À bord d’une Jeep Willys d’époque, les reconstituteurs saluent la foule, ravivant le souvenir des convois de la Libération.
Vendredi 22 août, la commune de La Mure s’est rassemblée pour commémorer le 81e anniversaire de sa libération, dans une atmosphère à la fois solennelle et festive.
Ce moment de mémoire, partagé par les habitants, les anciens combattants, les associations patriotiques, les pompiers, les gendarmes et Éric Bois, délégué général du Souvenir français de l’Isère, a rassemblé une foule nombreuse venue honorer l’histoire locale.
La journée a débuté par un impressionnant défilé de véhicules militaires d’époque, qui ont d’abord fait halte à l’Ehpad de La Mure avant de rejoindre l’église, en haut de la rue des Alpes. Là, les reconstitueurs du Groupe de reconstitution de la Libération du Dauphiné, en tenues d’époque, accompagnés de la fanfare et des porte-drapeaux, ont offert aux spectateurs un moment de recueillement et de transmission.
Les festivités se sont poursuivies
Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place Yves-Turc, la mairie, puis la cour de l’école des Capucins, où un pot convivial était offert par la ville.
Les festivités se sont poursuivies tout au long du week-end avec un campement américain reconstitué, des expositions du musée de la Résistance et de la Déportation, un marché de l’Histoire, des animations pédagogiques et des tours de ville en véhicules d’époque. Les curieux ont pu découvrir de près les équipements militaires et plonger dans une reconstitution vivante de l’été 1944.
Le 22 août 1944, à 11 h 15, La Mure retrouvait sa liberté grâce à l’arrivée d’un détachement du 6e Corps de l’armée américaine. La population, dans un élan de joie et d’unité, célébrait la fin de l’occupation. Dès le lendemain, le docteur Edmond Mazauric, élu maire, inscrivait cet esprit de résistance dans la vie municipale en renommant l’une des artères principales en avenue du Général-de-Gaulle.
Ce week-end de commémoration a su relier les générations, raviver les souvenirs, et transmettre l’histoire avec émotion et dignité (lire par ailleurs). À La Mure, la mémoire ne s’efface pas : elle se vit, elle se partage, et elle inspire.
« Ce moment, il faut l’avoir vécu pour comprendre »
Parmi les voix recueillies lors de cette commémoration, certaines ont particulièrement marqué les esprits :
▶ Christiane, née en 1943 : « Je n’ai pas de souvenirs de 1944, mais cette commémoration me donne le frisson. J’espère que les jeunes comprennent ce que nos parents ont vécu. »
▶ Louis, témoin direct de la Libération : « Ce moment-là, il faut l’avoir vécu pour comprendre. Aujourd’hui, j’ai eu la joie de revivre ça dans une Jeep américaine, comme en 1944. »
▶ Angelo, avec une mémoire vive et contrastée : « Ce qu’on attendait, c’était les chewing-gums des Américains. Mais j’ai aussi vu les femmes tondues, les pierres lancées… Ce sont des souvenirs marquants. »
▶ Martine, émue par la mobilisation : « Le monde venu assister au défilé, c’était impressionnant. Et la mémoire d’Yves Turc, incarnée par la fanfare, m’a profondément touchée. »
▶ Soane, 7 ans, a été émerveillée par : « les camions, parce que c’est énorme ! Et j’ai appris que la guerre mondiale est finie. »





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